Soyons réalistes! L’humain pense avant tout à son bien-être et à celui de son
entourage. Voilà que c’est tout à fait légitime. Il en va de même dans le monde
du travail. D’un point de vue évolutif, les humains, comme beaucoup d’autres
espèces, ont développé des comportements visant à assurer leur survie et celle
de leurs proches. Par exemple, la pyramide de Maslow nous rappelle que nos
besoins physiologiques et de sécurité ont priorité sur tout le reste. En tant
qu’humains, nous avons tendance à prioriser notre propre bien-être et celui de
nos êtres chers, car c’est une question de survie. La sphère professionnelle,
surtout lorsqu’elle touche à notre santé, n’échappe pas à ce principe.
Selon un récent sondage de Dialogue[1], c’est en moyenne une personne en
emploi sur deux qui estime que son programme d’avantages sociaux ne répond pas
complètement à ses besoins. Certaines personnes iront même jusqu’à dire qu’elles
se sentent désavantagées par le régime traditionnel de type « taille unique »
offert par leur employeur. Ces programmes « traditionnels » sont prévisibles et
comprennent généralement les éléments suivants :
- Un régime d’assurance collective (assurance vie, assurance salaire,
couverture des médicaments, des professionnels de la santé et des soins
dentaires);
- Un régime de retraite doté d’un pourcentage de cotisation déterminé;
- Un nombre préétabli de congés rémunérés et de vacances en fonction de
l’ancienneté;
- Et dans certains cas, un programme d’aide aux employés et à la famille.
Pour certaines personnes, un tel programme est satisfaisant et correspond
bien à l’idée d’avantages sociaux. Pour d’autres, cela se traduit plutôt par des
retenues sur la paie et des « désavantages sociaux ».
Cette approche répandue, pouvant être perçue comme paternaliste, impose aux
employées et employés un programme standardisé sans toutefois tenir compte de
leurs propres besoins. Cette méthode revient à leur dicter ce qui est bon pour
eux, sans vraiment les avoir d’abord écoutés. Il est temps de délaisser cette
façon de faire rigide et dépassée au profit de programmes flexibles et
équitables qui répondent réellement aux besoins individuels des employées et
employés. Après tout, chaque personne est unique, et leur programme d’avantages
sociaux devrait aussi l’être.
Imaginez un programme qui permettrait d’offrir des séances de yoga pour
évacuer le stress subi durant les premières semaines d’un nouvel emploi. Ou
encore de faire un dernier voyage en famille avant que la santé de grand-maman
ne lui permette plus de prendre l’avion. En écoutant véritablement nos équipes
et en leur offrant des choix adaptés à leurs besoins réels, il est possible de
créer des programmes qui augmentent véritablement leur satisfaction au travail,
mais également leur qualité de vie en général.
Est-ce que votre programme d’avantages sociaux permet réellement de rehausser
la rémunération globale des personnes à l’emploi de votre organisation? Ou
encore leur qualité de vie? Le temps d’innover est-il arrivé?
N’attendons plus pour transformer nos pratiques. Ensemble, nous pouvons créer
des environnements de travail où chaque personne se sent valorisée et soutenue.
(1) Environics Research et Dialogue. La santé et le bien-être en milieu de
travail au Canada. La santé et le bien-être en milieu de travail au Canada | Le rapport 2024
(dialogue.co)