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Travailleurs étrangers : défis et solutions

Par Immétis

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Depuis l’automne 2024, le Québec a engagé un virage important dans ses politiques en matière d’immigration. Après plusieurs années de croissance rapide des admissions, la province a mis en place des mesures restrictives pour mieux contrôler les arrivées et répondre aux pressions sur le logement et les services publics. Pour les entreprises, ces changements ont des conséquences directes sur le recrutement des travailleurs étrangers, leur maintien en emploi et la planification des ressources humaines.

Les travailleurs temporaires : les plus touchés

Les restrictions visent particulièrement l’immigration temporaire et les régions de Montréal et Laval. Les postes à bas salaire — moins de 34,62 $/heure au Québec — sont les plus affectés.

Depuis septembre 2024, les demandes d’Étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) pour ces postes ne sont plus traitées dans ces régions, y compris pour les renouvellements de permis. Ailleurs au Québec, si le taux de chômage dépasse 6 % dans la région métropolitaine de recensement du lieu d’emploi, les demandes d’EIMT pour des postes à bas salaire sont également refusées. Lorsque le taux est inférieur à 6 %, elles sont acceptées, mais la durée maximale du permis est limitée à douze mois.

Les postes à haut salaire — 34,62 $/heure et plus — ne sont pas visés, mais ces règles imposent une vigilance accrue et une planification plus fine des besoins.

Professionnels RH : comment s’adapter?

Pour les équipes RH, ces changements signifient que le recrutement de travailleurs étrangers ne peut plus se faire sans une planification minutieuse. Il est nécessaire d’anticiper les besoins sur un horizon de douze à vingt-quatre mois et d’évaluer la faisabilité des démarches avant d’engager des candidats.

Une stratégie efficace consiste à revaloriser certains postes afin qu’ils passent dans la catégorie des emplois à haut salaire, ce qui ouvre davantage de possibilités.

Une autre piste est d’explorer les programmes qui ne nécessitent pas d’EIMT, comme Expérience internationale Canada, qui permet de recruter des travailleurs de plusieurs nationalités avec des démarches simplifiées. Les talents déjà présents au Québec représentent également une opportunité : les travailleurs étrangers qui ont entamé des démarches de résidence permanente ou qui détiennent un certificat de sélection du Québec (CSQ) peuvent obtenir des permis de travail sans EIMT.

Rétention : miser sur la résidence permanente

Du côté de l’immigration permanente, le Québec a aboli le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qui facilitait l’accès à la résidence permanente pour les diplômés et les travailleurs temporaires. Il a été remplacé par le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ), basé sur un système de points où les candidats ayant le plus grand nombre de points sont invités à présenter une demande de CSQ, requis pour ensuite demander la résidence permanente.

Ce programme favorise les travailleurs établis en dehors de la grande région de Montréal, avec des points supplémentaires. Sous le PEQ, deux ans d’emploi à temps plein au Québec étaient requis; sous le PSTQ, trois années donnent un nombre de points intéressant. En parallèle, les seuils d’immigration permanente sont réduits à 45 000 admissions par an à partir de 2026, contre 60 000 en 2025.

L’objectif est clair : 77 % des personnes admises doivent maîtriser le français. La francisation devient donc cruciale pour toutes les entreprises qui emploient des travailleurs étrangers non francophones.

Bonnes pratiques à adopter

Face à ces changements, la meilleure réponse pour les professionnels RH est la proactivité. Il est essentiel de planifier les besoins à long terme, de renforcer la marque employeur pour attirer des talents locaux et de former les équipes sur les nouvelles règles afin d’éviter les erreurs coûteuses.

Diversifier les sources de recrutement en explorant les bassins locaux et les programmes de mobilité interne est également une stratégie gagnante.

Dans une optique de rétention, encourager les employés étrangers à obtenir la résidence permanente est une approche efficace. Cela permet de s’affranchir des contraintes liées aux renouvellements de permis et de consolider la fidélisation. Dans un contexte où les règles évoluent rapidement, cette stratégie offre une stabilité précieuse pour les entreprises.

Un environnement en pleine évolution

Les nouvelles politiques d’immigration au Québec imposent une adaptation rapide. Pour les RH, la clé réside dans l’anticipation et la flexibilité. Comprendre les règles, ajuster les pratiques et travailler en partenariat avec des spécialistes sont des leviers essentiels pour continuer à recruter et retenir les talents dans un environnement en pleine transformation.

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